Pourquoi je ne veux plus voter « contre » au second tour des présidentielles !

La dernière fois qu’il m’est arrivé d’aller voter pour un candidat avec enthousiasme au second tour des présidentielles, c’était le 10 mai 1981. C’était pour François Mitterrand et cela va faire 30 ans dans quelques semaines. C’était aussi pour moi mes premières présidentielles d’électeur et j’avais déjà à l’époque fait campagne d’abord pour l’écologie politique représentée au premier tour par Brice Lalonde. En 1988, j’ai voté blanc car je ne pouvais plus soutenir le président sortant qui avait trahi tous ses engagements pour l’écologie, se contentant de draguer à chaque occasion le vote écolo au second tour des diverses élections. En 1995, j’ai surtout voté contre Chirac et en 2007, contre Sarkozy, car ni Lionel Jospin, et encore moins Ségolène Royale, ne m’ont donné envie de voter pour eux avec ferveur.

En 2002, comme énormément de gens j’ai voté contre Le Pen, en déposant dans l’urne un bulletin Chirac, et je le regrette. Car en effet, le risque était inexistant et un vote massif blanc aurait envoyer un autre message que les 82 % de Chirac. Et la responsabilité de Lionel  Jospin dans cette situation est importante, car même avec une grande diversité d’offre à gauche, s’il avait fait une campagne de premier tour plutôt que de considérer que l’élection commençait entre les 2 tours, il aurait été présent !

Alors soyons clairs, en 2012 il faudra me donner envie de voter « pour » ! Certains scénarii me paraissent improbables, mais en cas d’affrontement droite-FN je voterais blanc, et dans les cas de présence d’un candidat de gauche au second tour, il faudra qu’il me donne envie. Il y va surtout de la responsabilité du parti socialiste d’avoir un(e) candidat(e) et un programme qui incitent au rassemblement, et malheureusement cela me semble mal parti.

En effet, si le choix d’une primaire semblait une bonne idée, le positionnement tardif de son organisation, oblige les autres mouvements de gauche à s’organiser pour y aller car ils ne sont pas sûrs que le candidat final PS choisi, permette leur éventuel soutien. Un large rassemblement de second tour cela se prépare bien avant le premier tour, or le PS va être englué dans ses débats jusqu’à l’automne, et on aperçoit peu de chose de son programme. Il communique surtout sur l’anti-Sarkosy, et contre les frasques du gouvernement, en laissant rarement apparaître des propositions intéressantes. Et surtout, ne nous sortez pas le stupide « vote utile » car si je mets des conditions à un vote PS au second tour, c’est encore plus évident au premier, et même s’il devait ne pas y avoir de candidat écolo.

Alors, il reste une bonne année pour me donner envie, mais il faudra être créatif ! Sur les retraites par exemple, on a besoin de propositions variées tant sur de nouveaux types de ressources que sur des âges échelonnés de départ en fonction de la pénibilité des métiers.
Ce sera également le cas sur la fiscalité, la diversification des énergies, le cumul des mandats et bien d’autres sujets. D’autant, qu’avec la quasi totalité des régions, deux tiers des départements (après le 27 mars) et une majorité des grandes villes, en arrivant au pouvoir le candidat PS aura toutes les manettes pour mettre en œuvre son programme.

Cette position n’est pas complètement partagée au sein de Couple Écolo, et Marie Thérèse vous dira pourquoi.

JP

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